Le Fumoir Bigouden
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PORTRAIT – Mélanie Parisse
Avec passion et détermination, Mélanie Parisse a su trouver sa place dans le Pays bigouden sud où elle a créé le Fumoir Bigouden sur le port de Lesconil. Originaire de Nantes et forte d’un parcours en restauration qui l’a menée aux quatre coins du monde, elle a découvert le fumage aux côtés d’amis restaurateurs avant d’en faire son métier.
Aujourd’hui, elle sublime la pêche locale en proposant des produits fumés, alliant savoir-faire artisanal et respect des ressources. Entre ancrage local, goût du partage et amour du rock, elle nous raconte son parcours et sa vision du territoire.
Quel est votre parcours ?
Je suis originaire de Nantes. J’ai toujours évolué dans le milieu de la restauration, un univers dans lequel je me suis plongée dès mes 18 ans. Ce métier m’a permis de voyager à travers le monde, d’explorer de nouvelles saveurs et d’affiner mon palais au fil des découvertes.
À mon retour en France, j’ai enchaîné plusieurs saisons à l’Auberge du Fumoir d’Armen, à proximité de la pointe du Raz. Je travaillais principalement en salle, mais j’aimais aussi prêter main-forte à la préparation du poisson. C’est là que mes amis restaurateurs m’ont initiée au fumage, une pratique qui m’a tout de suite passionnée. Grâce à eux, j’ai découvert une véritable vocation : sublimer la pêche locale et lui donner une nouvelle dimension.
Aujourd’hui, je ne me vois plus faire autre chose. Ce métier me plaît pour sa diversité : production, vente, livraison, un peu d’administratif et surtout beaucoup de relationnel. C’est un équilibre parfait, qui me nourrit chaque jour.
Pourquoi avez-vous choisi de vous installer dans le Pays bigouden sud ?
Le hasard et les opportunités m’ont menée ici, mais le Pays bigouden ne m’était pas totalement inconnu : mon conjoint a de la famille dans la région.
Quand la Chambre de commerce et d’industrie a lancé un appel d’offres pour reprendre ce local, j’ai décidé de tenter ma chance, soutenue par mes amis du Fumoir d’Armen. Mon projet a été retenu l’aventure du Fumoir Bigouden était né, tout simplement.
Je venais régulièrement ici. J’ai tout de suite été séduite par son dynamisme et sa diversité. Ici, pas de grandes chaînes, mais une multitude de boutiques indépendantes. Cet esprit, ce mode de vie, me correspondent parfaitement.
Le Pays bigouden regorge de saveurs et de producteurs talentueux, c’est une vraie richesse ! Il y a aussi une belle énergie portée par de jeunes entrepreneurs, comme la Ferme du Pouldon ou Bigoud’Algues. Ça bouge, et j’aime cette dynamique.
Aujourd’hui, je me sens ancrée ici. J’ai été très bien accueillie, et je vais bientôt acheter une maison à Plobannalec-Lesconil. Et puis, avoir son bureau sur le port ! J’avoue que ce n’est pas mal comme cadre de travail !
Quel est votre savoir-faire et comment travaillez-vous vos produits ?
Mon savoir-faire repose sur un travail artisanal et local, où chaque étape compte. Du poisson brut au produit fini, tout est fait avec précision : écaillage, filetage, salage, rinçage, puis fumage, qui dure entre un et deux jours selon l’espèce.
J’ai choisi le bois de hêtre pour cette étape essentielle. Plus fin et plus doux que d’autres essences, il respecte la délicatesse des chairs tout en sublimant leur saveur sans la dénaturer. Mon bois vient d’Allemagne et, pour le salage, j’opte pour le sel de Noirmoutier, plus sec que celui de Guérande. Cela donne un meilleur équilibre des goûts.
Bien sûr, ce métier demande de la rigueur. Le froid, les odeurs ! Tout le monde peut s’imaginer que ce n’est pas tous les jours une partie de plaisir ! Mais la motivation, le sourire et la joie de vivre font toute la différence. Et puis, je peux compter sur le soutien de mes proches, ce qui est essentiel dans une aventure comme celle-ci.
Mon objectif est d’offrir une autre façon de consommer du poisson, sans avoir besoin de le cuisiner. Maquereau, poulpe, merlu, sardine, thon, saumon, etc. il y en a pour tous les goûts. Je fume même du sel et du fromage pour rehausser vos recettes !
Les clients répondent présents : particuliers, épiceries, poissonniers et même certaines grandes surfaces locales. C’est une belle reconnaissance et une vraie source de motivation pour la suite !
Comment choisissez-vous vos fournisseurs et gérez-vous les variations de la ressource ?
Je me fournis principalement auprès des mareyeurs locaux afin de privilégier une pêche durable et des produits de qualité. Encore nouvelle ici, j’aimerais travailler plus directement avec les pêcheurs.
Cependant, il faut aussi savoir s’adapter aux aléas des ressources. En ce moment, par exemple (l’interview a été réalisée le 19 février), avec la fermeture du golfe de Gascogne, certaines espèces comme le lieu jaune se font plus rares. J’ai choisi de me tourner vers le merlu.
Il est essentiel de maintenir l’activité maritime sur le port de Lesconil. Ces métiers mériteraient d’être développés davantage pour faire vivre la commune tout au long de l’année.
Quels sont vos coups de cœur pour le Pays bigouden ?
Grande amatrice de rock, je suis une fidèle du festival God Save the Kouign ! C’est un vrai plaisir de retrouver cette culture rock si proche de chez moi, surtout maintenant que je n’ai plus le temps d’aller au Hellfest.
Plus largement, l’offre culturelle est riche et dynamique, ce qui n’est pas le cas partout. La vie ne s’arrête pas hors saison, et c’est quelque chose que j’apprécie particulièrement.
Et puis, j’adore les bonnes tables ! Je n’ai pas encore eu le temps de toutes les découvrir, mais je suis déjà séduite par le travail de recherche et d’équilibre des saveurs du Haut-Linage à Penmarc’h.
Sinon, vous êtes plutôt kouign-amann ou gâteau nantais ?
Ah ! Le kouign-amann parce que c’est trop bon ! Et si vous me demandez de choisir entre la crêpe et la kouign, je préfère les crêpes.
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