Vous avez parcouru le monde et vécu 1 000 vies, pourtant, c’est à Penmarc’h que vous faites éclore vos projets ? Pourquoi ?

Après 10 années passées à l’Île-Maurice, on tournait un peu en rond. Je ne me sentais pas vraiment chez moi. Le retour aux racines s’est imposé comme une évidence pour mon conjoint et moi. L’idée de monter un magasin de fleurs, germe en réalité depuis le début. Il fallait juste trouver le bon moment. Après une longue parenthèse dans la restauration, j’avais envie et besoin de changer de rythme, de retrouver du souffle. Et puis, il y a eu une rencontre. Celle de Cassandra, fleuriste passionnée et aguerrie. Elle avait un projet. J’avais l’expérience de la gestion d’entreprise. Ensemble, nous avons décidé assez vite de monter cette nouvelle affaire. La chance a joué en notre faveur en obtenant ce local, qui, pour l’anecdote, était un fleuriste il y a quelques années.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce nouveau métier ?

Les émotions et le bonheur que procurent les fleurs en général. C’est assez incroyable tous les messages qui passent à travers un simple bouquet : des encouragements, des félicitations, de l’amour, des remerciements, des petites attentions sans raison, le plaisir d’offrir, etc. Je me sens complice de tous ces messages et c’est un vrai moteur pour moi au quotidien.
Célébrer tous les événements de la vie ; n’est-ce pas cela, le pouvoir des fleurs ?

Fleurs, café, galerie, l’Original, c’est un peu le concept store du coin ?

Nous sommes avant tout fleuristes. Nous proposons des fleurs et des plantes qui sortent de l’ordinaire en travaillant autant que possible avec des producteurs locaux, comme Les fleurs du potager à Saint-Jean-Trolimon. Le territoire nous offre une diversité locale insoupçonnée de roses et de dahlias bigoudens aux formes et aux couleurs originales (dahlia, glaïeul, rudbeckia, statice et autres). Pourquoi les chercher ailleurs ?

Mais nous avions envie d’apporter un truc en plus pour en faire un lieu agréable, convivial et chaleureux où on peut venir boire un verre, chiner des objets de décoration, découvrir des artisans locaux, cultiver des idées.

Des suggestions pour un futur entrepreneur en Pays bigouden sud ? 

Qui dit bout du monde, dit aussi isolement ou difficultés de déplacement. Les services de proximité sont donc essentiels pour les habitants. Il manquerait sans doute un boucher pour compléter l’offre sur la commune ! Il suffit de pousser les bonnes portes, s’appuyer sur le bouche-à-oreille et activer les aides financières comme le pass commerce et artisanat. Et je sais de quoi je parle, il m’a permis de financer une partie des travaux d’aménagement de l’atelier et d’acquérir le matériel informatique pour la caisse.

Des coups de cœur ?

Pors Carn sans hésiter ! C’est la plage de mon enfance. Cette anse est tellement belle et surprenante à la fois. L’ambiance change tout le temps en fonction des éléments : calme ou déchainée, sombre ou lumineuse, etc. J’aime ce contraste.

Pour l’adresse, nous allons régulièrement chez Cathy Bar à St Guénolé, pour papoter ou pour un apéro-concert ! Un lieu simple, convivial et sans chichi, comme on les aime.

Sinon, vous êtes plutôt ?

Kouign ou crêpe ? J’ai fait des kouign burgers pendant près de 10 ans mais en réalité, j’ai un faible pour la crêpe au blé noir. Je la prends plutôt kraz, au beurre, en dessert. Un délice !

Bouquet ou compo ? Je trouve le bouquet plus poétique et élégant. Il laisse aussi plus de place à la créativité.