Vous êtes bretonne de Rennes…

Oui, j’y ai vécu mon enfance mais l’été, mes parents nous emmenaient camper dans le Sud-Finistère. Je gardais des souvenirs éblouis de la puissance de l’océan, de l’intensité de la lumière, de la douceur de la lande… Après deux décennies de vie parisienne, j’ai décidé de me consacrer à une passion qui grandissait au fil des années, la peinture. Où la vivre ? Je suis revenue voir le pays bigouden, et alors j’ai su que j’étais « arrivée ». J’y suis heureuse. Le pôle d’artisanat et d’art de Saint-Jean-Trolimon m’a ouvert ses portes à l’été 2020.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

La nature, en premier lieu, cette énergie du monde minéral, végétal et aquatique, c’est puissant ! J’habite près du phare d’Eckmühl, chaque matin est un émerveillement. Ma recherche abstraite s’oriente autour des résonances et des vibrations.

Et puis j’aime profondément l’humain, je propose aussi des portraits à l’atelier, ce qui occasionne de belles rencontres. Je m’épanouis dans la diversité des techniques et des sujets, du pastel à l’acrylique en passant par l’encre, du petit format humoristique avec mes « espèces en voie d’apparition » au grand fusain léger et poétique, cette diversité interpelle.

Comment qualifiez-vous le Pays bigouden ?

Je parlerais de sentiment océanique. Le plus bel endroit à mes yeux, c’est la digue du concasseur à galets, à Tréguennec. Quel que soit le temps, la vue est splendide, changeante grâce aux variations du ciel et à la présence des oiseaux. Dans les terres, les ruines de Languidou à Plovan me fascinent, de même que les mégalithes.

Comment développez-vous vos réseaux ?

J’ai la chance de travailler au sein d’un pôle et mon atelier sert de lieu d’exposition ; j’aime les interactions. J’ai gardé également des attaches à Paris. Je suis en lien avec l’office de tourisme, et j’ai été sollicitée par des loueurs de gîtes. Je réponds aussi aux commandes pour des particuliers qui souhaitent des collections uniques. Mais j’ai encore beaucoup de pistes à explorer !

Quel conseil donner à qui veut s’installer en pays bigouden ?

Venez le cœur ouvert, le nez au vent et le sourire aux lèvres… même si, au début, en hiver, cela se mérite ! Cela m’a bien réussi : ici, je vis dans la sérénité et la gratitude.