Cycles Déesse

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PORTRAIT – David Lambot

Installé depuis peu à Penmarc’h, David Lambot a troqué la métropole lilloise pour le Pays bigouden pour entamer une reconversion pleine de sens : réparation, vente et location de vélos. À la barre de Cycles Déesse au Guilvinec, ce passionné de vélo s’inscrit dans une démarche artisanale, écoresponsable et conviviale.

Derrière cette boutique au nom poétique, un parcours atypique et une succession de hasards et d’opportunités. Aujourd’hui, David accompagne les Bigoudens et les cyclotouristes, avec une énergie débordante et un engagement assumé pour une mobilité plus durable.

 

Comment un Ch’ti choisit-il de changer de braquet pour le Guilvinec ?

Le changement de braquet s’est fait en douceur, mais avec détermination. Originaire du Nord, je connaissais déjà bien le Finistère sud. Du Pouldu à Penmarc’h, c’était notre coin de prédilection pour les vacances, jusqu’au jour où l’on a décidé de poser définitivement nos valises. On était attiré par la simplicité de vie, la proximité de l’océan, et cette connexion permanente à la nature.

À mon arrivée, CV en poche, j’ai enfourché mon vélo et je suis parti à la recherche d’un emploi. En passant le seuil de cette boutique, rue de la Paix, j’ai rencontré Ronan, le gérant historique, qui approchait de la retraite. Son équipe était au complet, mais le courant est tout de suite passé entre nous. On a échangé, il m’a parlé de son activité et puis il m’a proposé de reprendre le magasin.

Une opportunité qui a changé votre trajectoire ?

Complètement. Quelques mois plus tard, je rachetais le fonds de commerce. Comme j’ai bénéficié du Pass Commerce Artisanat, une aide de la communauté de communes et de la région, j’ai pu engager des travaux de rénovation extérieure, de refaire la peinture, d’acheter du matériel. Un bon coup de pouce de 4 000 euros. La chambre de commerce et d’artisanat m’a accompagné à monter le dossier.

Depuis 40 ans, ce magasin de cycle existe rue de la Paix. Il y a une vraie mémoire, un ancrage local fort. C’est un honneur et une responsabilité de prendre le relais. Ronan passe encore de temps en temps me serrer la pince, et ça me touche beaucoup. J’ai à cœur de faire perdurer cet esprit de proximité et de service.

D’où vous vient la passion du vélo ? 

À la base, je suis plutôt coureur à pied et marathonien, attiré par l’endurance. Le vélo est venu par étapes. Une première immersion professionnelle chez O2 Feel, dans leur magasin d’usine dans le Nord, puis un usage quotidien à Lille, pour me déplacer.

Mais le vrai déclic a été un voyage à vélo entre Orléans et Tarbes. Une révélation. J’ai adoré cette façon de traverser les paysages, de faire des rencontres, de prendre le temps. Depuis, je suis devenu un vrai mordu de voyage à vélo.

Aujourd’hui, je suis labellisé « Accueil Vélo ». J’accueille souvent des cyclotouristes de passage, parfois en galère. Je prends plaisir à dépanner, échanger, transmettre. Ils mettent parfois les mains dans le cambouis avec moi. Il y a une vraie convivialité entre cyclistes, une solidarité naturelle qui me plaît beaucoup.

Cycles Déesse : pourquoi ce nom et quels services proposez-vous ?

C’est tout simple : D comme David et S comme Sandrine, mon épouse. On aimait bien le jeu de mots, et ça sonnait bien.

Je propose la réparation, la vente et la location de tous types de vélos, du classique au vélo à assistance électrique. Il y a un vrai volet artisanal dans mon travail. Je redonne vie à des vélos laissés de côté l’hiver : freins, chaîne, rouille, dérailleur, etc. On repart parfois de loin, mais c’est très gratifiant.

Je travaille avec des marques fiables, comme O2 Feel, Jean Fourche et surtout Roold, une marque bretonne emblématique relancée récemment. Elle propose des vélos conçus à Saint-Thégonnec, à partir de matériaux recyclés, notamment de l’acier. J’aime beaucoup cette démarche écoresponsable et innovante. Elle a du sens.

Je suis labélisé « Répar’Acteur », ce qui permet à mes clients de bénéficier d’une aide de 15 à 30 € pour réparer plutôt que jeter. C’est une incitation à prolonger la vie des cycles au lieu d’acheter du neuf.

Si demain, vous deviez faciliter la pratique du vélo pour tous, que feriez-vous ?

Je miserais avant tout sur la sécurité. C’est la base. Je commencerais par distribuer des casques à tout le monde, surtout dans les zones rurales où le vélo commence à se développer, mais où l’infrastructure reste parfois limitée. Ici, on sent que les choses bougent. Le birinik, par exemple, permet de relier Penmarc’h à Pont-l’Abbé sur un itinéraire sympa, sécurisé et balisé. C’est un vrai progrès.

Je suis aussi un fervent défenseur du vélo-taf, le vélo pour aller travailler. Évidemment, ça demande un peu d’adaptation au niveau emploi du temps et équipement, mais quel plaisir de longer la côte pour aller travailler plutôt que faire le trajet en voiture. Ça change complètement le rapport au quotidien.

Enfin, il y a quelque chose qu’on oublie souvent : apprendre aux adultes à faire du vélo. Beaucoup n’ont jamais eu l’occasion ou ont perdu l’habitude et n’osent plus se lancer. Les aider à (re)trouver l’équilibre, c’est aussi leur offrir une nouvelle liberté.

Avez-vous un coup de cœur à nous partager ?

Je conseille souvent de prendre le passeur* de Loctudy avec son vélo pour traverser jusqu’à l’Île-Tudy. C’est une petite traversée, mais elle a un charme fou. Ensuite, on peut continuer jusqu’à la plage, ou même pousser jusqu’à Combrit. C’est une belle balade, accessible, et pleine de surprises.

J’aime cette idée de se déplacer autrement, en combinant vélo et bateau, sans voiture. Cela change le regard sur les trajets du quotidien. Le vélo, ce n’est pas juste un moyen de locomotion, c’est aussi une façon de prendre du plaisir en se déplaçant.

* Le Passeur “Le P’tit bac” assure la navette entre Loctudy et Île-Tudy.

Sinon vous êtes plutôt ?

Carnaval de Dunkerque ou God save the kouign ?

GSTK ! Je suis fan de rock et de hard rock alors un festival comme celui-là, c’est extra ! En plus, il a lieu au bout de ma rue, autant dire que je ne pouvais pas rêver mieux. L’ambiance, la musique, l’énergie, c’est un vrai bonheur d’avoir ce festival au bout du monde.

Kouign ou gaufres de Lille ?

La kouign au caramel au beurre salé de la Glacière, à Saint-Guénolé. C’est la toute première que j’ai goûtée en arrivant dans le coin, et je peux vous dire qu’elle m’a marquée ! Un vrai délice, fondant et généreux. Une belle entrée en matière dans la gastronomie bigoudène, même si je garde toujours une tendresse pour les gaufres de chez Meert à Lille. On ne renie pas ses origines !

Pass commerce et artisanat

Le Pass commerce et artisanat (PCA) est un dispositif d’aide directe à la création, la reprise, le développement et la modernisation des petites entreprises commerciales et artisanales. 

Cofinancée par la communauté de communes du Pays bigouden sud (CCPBS) et la région Bretagne, cette aide vise à dynamiser l’activité économique dans les centralités du territoire. 

  • 165 entreprises ont bénéficié du PCA depuis le lancement du dispositif.
  • 24 entreprises ont bénéficié du dispositif en 2024 pour un montant total versé de 150 724 €.

Plus d’informations

Cycles Déesse

17 rue de la Paix – 29730 Le Guilvinec
Cycles Déesse – 02 98 58 20 17

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Crédits photos : Claire Marion / A. Charlot

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