Quel vent vous a poussé de la Bourgogne vers le Pays bigouden sud ?

C’est sûr que le contraste terre-mer est saisissant mais pour nous il fait sens !  Nous avons un ancrage très fort à la Torche hérité du grand-père paternel qui traversait la France en scooter pour rejoindre la pointe de la Torche dès les années 50. Il faisait du camping sauvage à Saint-Guénolé. Il n’y a pas de hasard !  Il nous a transmis cette attraction indéfinissable pour ce bout de terre où nous avons passé de nombreuses vacances et que j’ai perpétué chaque année avec nos enfants. On savait que si on changeait de vie un jour, cela ne pouvait être qu’ici.

Comment et pourquoi fait-on de son lieu de vacances, son lieu de vie ?

C’était de plus en plus difficile de rentrer après chaque séjour alors que les copains et d’autres restaient. Notre affaire à Dijon était florissante, on travaillait beaucoup mais on profitait peu. À 49 ans, c’était le moment ou jamais de changer de vie et d’être en accord avec nos valeurs. Nous sommes tombés sur une annonce de camping publiée dans un journal professionnel. Le hasard faisant bien les choses, il était situé à la Torche alors on s’est battu pour l’avoir ! Aujourd’hui, nous menons une vie plus simple mais toujours en famille ! La complicité et la complémentarité sont sans doute notre force ! Notre région natale est désormais un lieu de villégiature ! On retourne régulièrement dans l’Est pour skier.

Quel est l’esprit du camping de la Torche ?

Venir chez nous, c’est se déconnecter et se reconnecter à la nature. Certifié Clef Verte et écolabel européen, on est clairement engagé dans la démarche de camping durable. Éolienne, réduction et compostage des déchets, panneaux solaires, récupérateurs d’eau de pluie, douche minutée, etc. On produit même plus de 40 % de notre énergie. Notre camping c’est aussi un lieu où on expérimente et on partage nos compétences pour un mode de vie et de consommation raisonné, responsable et respectueux de l’environnement.

Un endroit préféré ?

Je mets le cap sur la chapelle de la Madeleine à Penmarc’h. Un lieu mystique et spirituel dans lequel j’aime venir pour me ressourcer. Maman flâne dans les parcs et jardins à Sainte-Marine, qui offre une diversité végétale. Un atout de taille pour une amoureuse des fleurs. Papa dépasse quant à lui les frontières du Pays bigouden pour la magie Pors Poulhan et la vivacité de la pointe du Van dans le Cap Sizun.

Sinon, vous êtes plutôt ?

Tente ou mobil-home ? Nous sommes passés par la tente et la caravane donc plutôt le confort du mobil home.

Langoustine ou escargot ? Langoustine. Bien que les escargots à la Bourguignonne soient notre madeleine de Proust.

Cidre ou vin ?  Il n’y a pas plus bourguignon que le kir à la crème de cassis de Dijon. D’ailleurs, il est né du Choinoine Kir lui-même ! Aujourd’hui, nous sommes bien convertis au kir breton ! Alors, plutôt cidre.