Erell & Cow

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PORTRAIT – Erell Fraboulet et Ronan Le Cleac’h

D’un côté, Ronan Le Cleac’h est ancré à sa terre bigoudène agricole depuis plusieurs décennies. À l’aube de ses soixante ans, ce producteur laitier cherche à passer le flambeau.
De l’autre, Erell Fraboulet, jeune Quimpéroise, passionnée par les animaux, rêve de monter une ferme pédagogique.
À 27 ans, elle reprend l’exploitation de Ronan et mise son avenir dans le Pays bigouden.
Histoire d’une rencontre et d’une transmission entre deux passionnés de la terre.

Pouvez-vous nous expliquer votre démarche de reprise ?

Ronan : à 63 ans, il est temps pour moi de passer le relais. J’étais spécialisé en production laitière et je proposais un peu de viande bovine en vente directe. Je tenais à installer un jeune sur mon exploitation qui puisse développer son propre projet et ne pas forcément poursuivre le mien. Il faut laisser les nouvelles générations expérimenter d’autres modèles. Nous sommes des passeurs de savoirs. J’ai participé aux journées des transmissions avec la chambre d’agriculture pour trouver le candidat idéal. Le projet, la volonté et la vision d’Erell m’ont beaucoup plu. Pour l’anecdote, j’ai aussi commencé à 27 ans.

Erell : je ne trouvais pas ma place en tant que salariée. Je voulais aller à mon rythme, mettre en place mon projet. La reprise est la formule idéale car il y a une période de rodage et de transmission avec le cédant. J’ai rencontré plusieurs agriculteurs et visité quelques exploitations avant d’avoir le coup de cœur pour Kerandraon et Ronan. L’emplacement était idéal pour monter ma ferme pédagogique et mon élevage.

La transmission, c’est un peu comme un parrainage. Comment le vivez-vous ?

Erell : j’ai justement choisi la transmission avec parrainage pour me permettre de bénéficier d’un stage sur l’exploitation depuis le mois de mai. Cette phase facilite la prise en main des outils et permet de gagner en assurance. Je volerai de mes propres ailes à partir de janvier 2025.
Grâce à Ronan, je crée du lien avec le troupeau, je connais leur circuit de pâturage et je gagne du temps avec des vaches pleines pour commencer mon activité.

Ronan : dans le milieu, quand on ne fait pas comme les autres, on est jugé. Je préfère la soutenir dans son projet et la pousser à poursuivre ses idées. Si on n’essaie pas, on ne sait pas. Cette période, c’est justement le moment de commettre des erreurs et s’adapter ensemble.
Ensuite, je lui laisserai son autonomie.  Ma maison se trouve à 500 m. Je reste prêt à lui donner un coup de main si besoin.

Erell, vous choisissez de mettre de côté la production de lait pour vous concentrer sur la viande et la ferme pédagogique. Pourquoi ce choix ?

Grâce à Ronan, j’ai pu découvrir la traite. Je n’aime pas vraiment cette activité, c’est beaucoup de travail, d’astreintes et ce n’est pas compatible avec la ferme pédagogique. Il faudrait être deux.
Mon projet repose essentiellement sur la ferme pédagogique. C’est important pour moi de transmettre et reconnecter les gens avec la nature et ce qu’ils ont dans leur assiette.

Par conviction, je travaillerai uniquement avec des races bretonnes : pie noire, froment du Léon, armoricaine, etc. C’est une façon de garder la souche qualité. Si on ne le fait pas à notre échelle, elles pourraient disparaître.

La vente directe, vous y croyez dur comme fer ?

Ronan travaillait déjà un peu sur la vente directe, mais beaucoup de clients ont perdu cette habitude après la Covid. J’aimerais relancer cette activité, car je crois en son potentiel et le contact est essentiel pour moi.  C’est un acte citoyen !
La confiance reste cependant à gagner. Venir sur place, voir les vaches dans les prairies, découvrir des pièces à cuisiner, savoir ce qu’on achète, sont des leviers de réussite.
Cette démarche d’achat nécessite un peu d’organisation et d’anticipation pour faire de la place dans son congélateur. Je proposerai des colis entre 6 et 12 kg. Les commandes seront à faire en ligne avant l’abattage pour éviter le gaspillage

Avez-vous des conseils pour des futurs cédants ou repreneurs ?

Ronan : les reprises seraient plus faciles si les cédants étaient plus ouverts. Reprendre à l’identique n’est pas forcément la solution. Il faut être prêt à changer les modèles et être réaliste sur les prix de vente de nos exploitations.

Erell : il ne faut pas hésiter à faire appel à un organisme, car le volet administratif est lourd et difficile. On se sent parfois un peu seul et démuni face au processus.

Quels sont vos coups de cœur pour le Pays bigouden ?

Erell : le bois de Roscouré, le long de l’Odet. J’aime beaucoup l’alliance terre-mer de cet endroit. C’est très apaisant de se promener en forêt.

Ronan : Tréméoc. Je suis un terrien sans conteste ! J’aime la terre, faire le tour des parcelles, ramasser des châtaignes dans le bois de Saint-Sébastien.

Sinon, vous êtes plutôt ?

Crêpe ou kouign ?
Erell : les crêpes à la bilig le dimanche ! C’est une habitude familiale.

Lait ribot ou chocolat au lait ?
Ronan : je ne bois pas de lait. C’est un comble ! Je suis plutôt beurre et fromage.

Erell & Co

Kerandraon, 29120 Tréméoc

07 61 36 95 63 // Facebook // Instagram // erellandcow@gmail.com

Crédits photos : Marine Gounant – Gauthier Bechennec – Christelle Dameron

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