Vous avez pris racine dans le Pays bigouden. Pourquoi ici ?

Au départ, je pensais mettre le cap au sud de la France. C’était sans compter le coup de cœur familial pour le sud Finistère après un séjour post déconfinement. Nous avons été séduits par l’environnement, l’authenticité et la philosophie de vie à taille humaine de ce territoire.
J’étais étonnée de découvrir autant de commerces indépendants à Pont-l’Abbé. Cette dynamique correspondait exactement au projet que je murissais depuis plusieurs années. Il y règne une douceur de vivre, pas de grandes enseignes, ni de centres commerciaux. C’est un cadre de vie apaisant.

Quelle est l’idée qui vous a mené à créer cette activité ?

J’ai toujours baigné dans les loisirs créatifs et les travaux manuels depuis petite. Je savais qu’un jour ou l’autre, je me dédierai à cette passion. J’y ai songé à plusieurs reprises, mais ma trajectoire personnelle et professionnelle en a décidé autrement jusqu’au burn out. La prise de conscience m’a sauté aux yeux et s’est trouvée confortée par les confinements.

Je me suis formée au modélisme textile (réalisation de patrons pour la couture), j’ai suivi des cours du soir de couture à la mairie de Paris, des formations avec ma communauté de communes pour créer mon entreprise, et poussé les bonnes portes pour prendre un nouvel envol en Bretagne.

Quel est le concept de Dity ?

C’est un lieu à mi-chemin entre le concept store et le tiers-lieu où règnent créativité, lien social, artisanat d’art et plaisir de fabriquer soi-même.

Dity est organisé en plusieurs espaces : une boutique de créateurs où l’on trouve des idées-cadeaux vraiment faits main (pour offrir ou pour soi), des kits créatifs pluriactivités et du petit matériel, un laboratoire créatif outillé (machine à coudre, à découpe, à graver, métier à tisser, etc.) avec des fournitures pour essayer et libérer sa créativité. Il y a aussi un coin détente-café et une bibliothèque créative.

J’organise également des stages et des ateliers avec la participation de spécialistes dans divers domaines créatifs (broderie, couture, peinture, argile, etc.). Dity, c’est un lieu vivant et évolutif.

Des conseils pour les nouveaux arrivants ?

Il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves ! Mon premier conseil serait de bien se préparer, s’entourer et adhérer aux réseaux professionnels. C’est un soutien indispensable dans son parcours et le développement de son projet pour partager et ne pas rester seul avec ses questionnements. Je me suis beaucoup appuyée sur Entreprendre au Féminin Bretagne. La communauté de communes m’accompagne aussi depuis le début.
Ensuite, je dirais qu’il faut consacrer un vrai budget pour déléguer en partie la communication. Se faire connaître demande beaucoup d’énergie et de savoir-faire.

Et enfin, l’emplacement ! On le sait, on nous le répète et il est essentiel. C’est à ce jour mon unique regret. Bien que la boutique soit tout à fait adaptée et en plein centre-ville, elle n’est pas située dans une rue commerçante.

Des coups de cœur à partager ?

La plage de Pors carn à Penmarc’h a beaucoup de charme. Nichée dans une anse, les petits bateaux au mouillage, lui donnent une ambiance chaleureuse et familiale. Elle est très accessible et bien plus facile de s’y baigner que sa voisine. J’aime ce côté sauvage de la côte bigoudène.

Sinon, vous êtes plutôt crêpe ou kouign ?

Plutôt crêpe au sarrasin et même pour le dessert ! Et je tenterais bien la crêpe au maroilles, puisqu’il paraît qu’elle se fait à Combrit chez Papa crêpe !